Accueil d’un stagiaire

Réunion préparatoire du 18 mars 2017

Clément CAVE, 17 ans, élève de 1ère au Lycée Agricole et forestier de Mirecourt, est venu accompagné de ses parents, à une 1ère réunion afin de déterminer la possibilité de ce projet.

Un premier document a été signé à l’issue de notre réunion, la fiche de renseignement pour l’établissement d’une convention de stage.

Première semaine de stage du 10 avril au 14 avril 2017

Définition et mise au point du contenu du stage :

  • Les matinées seront consacrées à l’écrit,
  • Les après-midi observations, notes, photos, choix d’une problématique précise, inventaire et herbier à envisager
  • au cours de la semaine le maître de stage a procédé à une petite évaluation du niveau de l’étudiant  en abordant  les notions de base de l’écologie : biodiversité, niche écologique, écosystème, phénologie ainsi qu’une détermination des  plantes présentes  afin de combler d’éventuelles lacunes.Un peu de vocabulaire et de notion de base pour mieux se comprendre :Lécologie est la science qui étudie les milieux et les conditions d’existence des êtres vivants et les rapports qui s’établissent entre eux et leur environnement ou plus généralement avec la nature.La définition large et courante est liée aux préoccupations environnementales en lien avec les évolutions climatiques, à la dégradation du cadre de vie local ou planétaire (pollution, changement climatique et activités humaines). L’écologie prend en compte l’action de l’homme sur son environnement afin d’en limiter les conséquences négatives et destructrices.Une plante indigène est native sur une ère géographique donnée, elle est spontanée, elle n’a pas été plantée mais elle dépend de l’échelle du temps (depuis combien de temps est-elle présente : ère géologique, période glaciaire, espace historique). La notion d’anthropisation de la végétation peut aussi jouer un rôle : on parle alors de la transformation au fil du temps d’espaces sous l’effet de la présence de l’homme. Les plantes endémiques sont elles aussi matière à réflexion : endémique  se dit d’une espèce animale ou végétale dont l’aire de répartition est limitée à une région bien déterminée. Seules deux plantes sont répertoriées dans les Vosges : une sous-espèce de la Pensée des Vosges (Viola lutea subsq elegans) et la Campanule de Baumgart (Campanula baumgarenii) Une niche écologique est un des concepts théoriques de l’écologie. Il traduit à la fois : la position occupée par un organisme, une population ou une espèce dans un écosystème et la somme des conditions nécessaires à une population viable de cet organisme. L’enveloppe écologique se fait sur la base de deux types de paramètre : les données physico-chimique caractérisant les milieux ou évoluent l’organisme et les éléments biologiques. Un écosystème est un ensemble dynamique d’organismes vivants qui interagissent entre eux et avec le milieu dans lequel ils vivent (sol, climat, eau, lumière).  La biodiversité désigne la diversité du monde vivant à tous les niveaux : diversité des milieux (écosystème) diversité des espèces, diversité génétique au sein même d’une espèce.La phénologie est l’étude de l’influence des climats sur les phénomènes périodiques de la végétation et du règne animal.
    Visite complète du site :

    • La mare supérieure et sa terrasse
    • La mare inférieure,
    • Le parc
    • Le potager pédagogique
    • Les jardins et l’arboretum

    Observation d’une riche diversité de la faune et de la flore sur les deux hectares de terrain : dans les deux mares, nous avons découvert de très nombreux têtards de grenouilles rousses, des tritons alpestres et communs (mâles et femelles), des gyrins, des notonectes, une nèpe* cendrée, des gerris.

    Les iris des marais (Iris pseudacorus) commencent leur feuillaison, le comaret des marais (Potentilla  palustris) couvre presque toute la surface de la mare, le plantain d’eau (Alisma plantago-aquatica) s’est également répandu, ainsi que des joncs.

    L’enceinte est constituée d’une haie de spirées (spiraea x bilardii ) qui se sont propagées au-delà du pourtour et dans l’aire d’observation.

    *La nèpe cendrée (Nepa cinerea) est une espèce de grande punaise aquatique. Les antennes courtes sont abritées dans des fossettes entre la tête et le thorax. Les pattes antérieures sont ravisseuses. Elle respire par l’intermédiaire d’un siphon caudal en remontant périodiquement à la surface. Sa piqûre est réputée douloureuse et peut paralyser l’endroit piqué. La nèpe porte aussi le nom de scorpion d’eau. Elle a une respiration trachéenne. Pour respirer, elle reste en contact avec la surface par un long tube respiratoire qui conduit l’air directement aux trachées.

    La problématique choisie se présente selon un questionnement donné : comment préserver un site naturel tout en permettant sa visite afin de sensibiliser un public ?  Comment procéder à la réhabilitation de cet espace naturel en sauvegardant sa biodiversité ?  Nous avons donc établi de façon simple et précise de restaurer l’endroit en pratiquant un aménagement le moins invasif possible :

    • arrachage des spirées qui ont proliférées dans les zones d’accès et d’observations,
    • taille de la haie d’enceinte à hauteur de 1m permettant la nidification de certaines espèces d’oiseaux (rouge gorge, merle, fauvette, pie-grièche, etc…),
    • vidange et curage de la mare en préservant la faune et la flore (prévoir des bassines et des filtres)
    • réalisation de bancs pour l’accueil des visiteurs
    • accès par le fond du pré en créant un cheminement avec une tonte très rase déterminant ainsi le passage des visiteurs et permettant d’étudier la flore

    Arrachage des spirées à la mare inférieure

Lors de la visite, nous avons eu la surprise de découvrir une cardamine très rare. Il s’agit de la cardamine des ruisseaux,  une sorte de « sous espèce »  qui s’est  adaptée à ce milieu aquatique.

Elle s’est d’ailleurs installée dans la partie de la mare où l’eau reste présente toute l’année au même niveau.

Son nom latin est :

Cardamine rivularis.  « * Elle est rapportée à Cardamine pratensis. Il est vrai que C. pratensis présente plusieurs formes qui sont, ce qu’appellent les auteurs de Flora gallica, des écomorphoses*.

Ils se basent sur des études génétiques qui mettent en évidence la similarité entre toutes les formes dues à des conditions écologiques différentes. » (*citation de Mr VERNIER botaniste de grande renommée).

L’écomorphose est la variation de la forme d’un organisme en fonction de certains facteurs écologiques comme la lumière, la température. C’est un accommodat qui est une adaptation aux pressions du milieu.

Dans le cadre de la réhabilitation de cet espace, nous avons décidé de réaliser un banc pour accueillir les visiteurs. Nous avons choisi un tronc de sapin de douglas abattu depuis plusieurs années. Celui-ci à été tiré par un treuil attaché à un arbre puis chargé dans une remorque afin de le sculpter.

STAGE DU 19 JUIN AU 07 JUILLET 2017

LES ETAPES DU PROGRAMME

  • Mise au point du programme des travaux de réhabilitation de la mare inférieure sur le site de la Grange de la Motte à 88200 REMIREMONT, dans le cadre de l’Association DE FLEURS EN FEUILLES
  • Modalités précises du programme des travaux :

1. Remettre en état la rigole de dérivation de l’eau arrivant du dessus pour éviter le déversement d’eaux boueuses lors des pluies importantes ou des orages,

2. Vider la mare en préservant la faune et la flore en utilisant des bassines, des filtres et des épuisettes, juguler le comaret des marais qui couvre presque toute la surface,

3. Arracher les spirées indésirables sur l’espace d’observation tout en préservant la haie d’enceinte,

4. Tailler les spirées à environ une hauteur de un mètre,

5. Tondre l’espace d’observation,

6. Tondre très ras un chemin d’accès depuis le portillon coté route,

7. Transporter et installer le banc taillé dans le fût de sapin de Douglas ainsi que les autres éléments de mobilier de jardin qui seront à définir,

8. Construction éventuelle d’un petit abri pour le banc.

Dès notre arrivée sur le site de la mare, nous avons été confrontés à la présence d’un faon accompagné de sa maman.

Comme chaque année, cet endroit est privilégié par ces cervidés pour mettre bas.

Les deux animaux se sont très vite réfugiés dans la forêt qui entoure le terrain, nous avons alors mis en œuvre les premiers travaux suivant les étapes ci-dessous :

  • remise en état de la rigole au dessus de la retenue d’eau (photo N°1)
  • vidange de la mare avec un inventaire faunistique et floristique (photo N°2)
  • évacuation des plantes invasives (comaret des marais, juncacées, iris des marais, etc…)
  • évacuation de la boue seau par seau puis brouettage.


REUNION avec le groupe œcuménique de Catherine sous la houlette le l’Abbé Paul Thomas au cours du stage de Clément le 22 juin 2017

 

 

Coupe de Bois en forêt communale

Afin de prévoir un petit abri pour protéger le banc des intempéries, Clément a demandé à l’agent patrimonial de l’ONF du secteur, de sélectionner quelques résineux. Après le marquage des arbres, il procéda à la coupe de ceux-ci.

Après avoir tronçonné les petits sapins en 2.50 mètres, ils ont été chargés sur la galerie d’une voiture pour les déposer sur le site de la retenue d’eau. Ils seront utilisés lors de la dernière semaine de stage au mois d’octobre pour réaliser l’abri du banc.

Tonte de l’accès à la mare depuis la route afin de matérialiser le cheminement permettant ainsi la protection des plantes du piétinement des visiteurs.

Le procédé est très efficace. Il permet sans installation particulière de juguler les déplacements intempestifs surtout avec les enfants venant à plusieurs classes dans le cadre scolaire.

Stage du 23 au 27 octobre 2017
(Dernière période sur les cinq semaines prévues)

Après avoir posé l’un des piliers afin de mettre en place l’abri pour le banc, il a été décidé, d’un commun accord, que compte tenu de l’aspect trop massif de la construction, il ne serait pas réalisé. Le bois servira à créer d’autres bancs.

 

En observant la mare après sa vidange, nous avons remarqué la présence d’une plante aquatique le rubanier qui s’est implantée dans la partie peu profonde du bassin entre les pierres qui tapissent l’ouvrage (à 4 mois d’intervalle). Au cours de la dernière semaine de stage l’aire d’observation a été tondue à la débroussailleuse car de nombreux plants de spirées avaient à nouveau colonisé l’espace. Il a été pratiqué une taille de la haie d’enceinte dans son intégralité, enfin, le banc a été mis en place et calé.

Couleurs d’automne